Afrique du Sud – A la Découverte du Berceau de l’Humanité – 1ère Partie

J’ai quitté l’Amérique du Sud avec l’excitation de découvrir l’Afrique. Je ressentais une certaine impatience car c’était la première fois que j’allais mettre les pieds sur ce continent. J’allais débuter cette nouvelle aventure par l’Afrique du Sud, « Nation Arc-en-ciel », dont on m’avait souvent vanté la beauté des paysages et la qualité des vagues. J’espérais aussi y rencontrer quelques Changemakers, je n’allais pas être déçu…

JOBURG – African Psychose…

Johannesburg, « Joburg » pour les intimes, ayant la réputation d’être une ville assez compliquée en termes de sécurité, j’ai annulé la partie « aventure en bus » à la sortie de l’aéroport pour sauter dans un taxi. Point positif, j’ai pu apprendre quelques mots de Zoulou avec Tsakina, ma conductrice. « Sawubona ! »   

Après plus de 10 heures de vol, je n’avais qu’une envie : me dégourdir les jambes. Dès mon arrivée à l’auberge de jeunesse, j’ai demandé où je pouvais aller me balader. La réponse m’a laissé perplexe : « la rue de l’auberge uniquement, pas plus loin que le croisement, et ne va pas dans les rues perpendiculaires ». Il était midi et ma seule activité allait consister à arpenter seulement 300 mètres d’une ville grande comme 16 fois Paris ! J’ai commencé à réfléchir à la suite de mon voyage… Impossible de rester emprisonné ici.

Soweto towers et son saut à l’élastique…

J’avais rendez-vous le lendemain matin pour une visite guidée de Soweto, quartier emblématique de la ville ayant joué un rôle essentiel dans la fin de l’Apartheid. Avant de partir, je suis allé chercher de quoi petit déjeuner tout au bout de la rue. Une fois dans le café, je me suis retrouvé nez à nez avec un homme défiguré, le visage couvert de sang… Bon, il s’est avéré que c’était l’acteur du film qui se tournait à côté. J’avais quand même l’impression que tout le monde s’y mettait pour entretenir la psychose qui régnait sur cette ville !

DURBAN – Surf, Tradition et EcoChangemaker

La team belgio-argentino-française!

J’avais jeté mon dévolu sur Durban, ville côtière située à un peu plus de 7 heures de bus de Joburg. Après le froid hivernal de la plus grande ville d’Afrique du Sud, je pouvais enfin profiter du soleil et me promener libre comme l’air (du moins, en plein jour) le long de la plage. La houle venant frapper la côte était une invitation à aller surfer ! Accompagné de mon équipe Argentino-Belge rencontrée sur place, nous sommes partis à la cherche de matériel pour profiter des vagues. Et la découverte était au-delà de mes espérances…  

Le top de l’UpCycling !

« The Surf HQ » est une boutique de surf impliquée dans la protection de l’environnement. Cet endroit regorge d’exemples de recyclage. Les planches cassées sont transformées en fauteuils super confortables. Un problème avec vos dérives ? Leash abimé ? Pas besoin de racheter du neuf, il y a tout un lot de matériel d’occasion récupéré sur des surfs hors d’usages. J’ai aussi eu la très belle surprise d’y retrouver de la « GreenFix », une superbe wax écolo fabriquée chez moi au Pays Basque ! Et il y a aussi des peignes à wax en copeaux de bois recyclés. Une vraie éco-caverne d’Alibaba !

En discutant avec Jean-Marc, le patron du surfshop, j’ai pu découvrir le projet « Eco-bricks » auquel il participe. Le principe est simple : il suffit de compacter ses emballages plastiques non-recyclables dans une vieille bouteille. Cette dernière sera alors réutilisée comme matériau de construction. J’étais venu pour louer un surf, je suis reparti en ayant fait une superbe rencontre !

Entre deux sessions de surf, j’ai pu partir à la découverte de la ville en vélo avec un guide local. La mission principale était d’éviter les voitures qui cherchaient désespérément à nous écraser. Il parait qu’ici, le vélo n’est pas roi… J’ai terminé la balade avec deux sacs remplis d’épices, très subtilement vendus par une très vieille dame qui me les a mis dans les mains ! Le souvenir le plus étrange restera la visite du marché de Muthi, spécialisé dans la médecine africaine traditionnelle. Allées étroites, étals jonchés d’herbes médicinales, d’ossements et de cadavres d’animaux séchés, marchands au regard sinistre… Ne voulant pas m’attirer le mauvais œil, j’ai sagement évité de faire de l’humour.

Pharmacie locale!

EAST LONDON – L’Art de Bien Choisir Son Logement

L’Afrique du Sud, c’est grand ! N’ayant que 3 semaines pour traverser la Côte-Est, il a fallu que je quitte Durban, avec un petit pincement au cœur. Etape suivante : East London. J’ai atteint cette ville après une bonne dizaine d’heures de bus, à la nuit tombée et sous une pluie battante. J’avais réservé une petite chambre d’hôtel à 5-10 minutes de marche du terminal mais en sortant mes bagages de la soute, le chauffeur m’a rapidement mis en garde : « le quartier n’est pas sûr du tout, ne te balade pas, prend un taxi… ». Celui que j’ai dû prendre ressemblait à tout sauf à un vrai. Portières enfoncées s’ouvrant difficilement, pare-brise fissuré et surtout, pas de compteur… Le conducteur m’avait aussi annoncé avec un grand sourire que ses essuie-glaces étaient HS ! Courageux mais pas téméraire, je me suis renseigné sur le sérieux de cet homme avant de monter. Deux minutes plus tard, j’étais à l’hôtel, sain et sauf !

Quand tu crèves de faim et que tu trouves des restes dans ton sac… Mode Survie !

L’établissement n’ayant pas de service de restauration, j’ai demandé à la patronne si je pouvais trouver de quoi manger dans le quartier. « Ne sors surtout pas à la tombée de la nuit, le mieux serait de te faire livrer une pizza ». Après quelques coups de fils, réponse du pizzaïolo : « Houla ! Non monsieur, après 19 heures, nous refusons de livrer dans votre zone, on ne veut pas problème… » J’avais fait preuve d’un talent hors-norme pour choisir le quartier ! La soirée a été très longue…

Comme un goût de Côte Basque!

Au réveil, je me suis retrouvé face à un paysage magnifique et assez familier. La côte et ses falaises érodées par la mer me faisaient penser au Pays Basque. Pas suffisant pour me faire rester, j’ai mis le cap vers le sud où m’attendait l’un des projets les plus intéressants pour venir à bout de la pollution plastique…

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